Cartes, atlas, géographies, cosmographies, récits, paysages et vues de villes s’entrecroisent et constituent le laboratoire de l’émergence d'un nouveau regard sur le monde. Ce numéro exceptionnel sur Penser les savoirs géographiques entre le XVe et le XIXe siècle tend à identifier les contextes intellectuels et les pratiques qui éclairent la caractérisation et le statut du savoir géographique à des époques successives et à comprendre l’articulation de ces grands moments. Dans le discours géographique, au-delà de la description de l’espace et de l’ailleurs, se dévoile un discours multiscalaire sur soi, sur le territoire, l’identité et le rapport au monde.

Source iconographique : Oronce Fine (1494-1555), Recens et integra orbis descriptio... / Orontius F[inaeus] Delph[inas], Regis[s] mathematic[us] facebiat, Parisiis, Orontius F., 1534 (1 carte en 2 flles assemblées : col. ; 51 x 57 cm). Bibliothèque nationale de France, Département Cartes et plans, CPL GE DD-2987 (63 RES). Consultable sur https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531882260.

Les hommes ont toujours parcouru les chemins vers les grands sites de pèlerinages à travers les siècles. Ce numéro traite de la géographie historique des grands sites de pèlerinage dans le monde à partir de récents travaux de recherche.
Source iconographique : Pinterest

La récente production éditoriale sur la Guerre 14-18 est pléthorique alors que la place de la géographie et des géosciences dans le conflit apparait marginale voire absente. Ce numéro de la Revue propose de découvrir les dernières recherches scientifiques de la Grande Guerre avec cet autre regard.

Souvent comparée à un séisme, la Révolution française a profondément modifié les structures politiques et sociales de la France et de ses pays voisins. Mais ses répercussions étaient bien plus lointaines: ce fut un événement ayant des effets à l'échelle mondiale. Les circulations d'hommes et d'idées qu'elle a provoquées ou amplifiées ne peuvent guère laisser le géographe indifférent. Ce numéro se propose d'étudier la géographie de la période révolutionnaire, qui, même si elle s'inscrit dans un cycle de révolutions commençant dans les années 1770, a tout de même joué un rôle exceptionnel. Loin de s'arrêter en 1799 ou en 1802, les bouleversements qu'elle a causés eurent des retombées dans le Nouveau Monde et rejaillirent sur la conception de la science géographique elle-même.

Ce numéro aborde plusieurs grandes aires de civilisations millénaires : africaine, hellénique, perse, malgache. Quels sont les enjeux géopolitiques et géohistoriques de ces territoires ? Ce numéro nous offre un regard enrichi de recherches récentes menées par des chercheurs confirmés.

Image : Actunautique.com

La géographie demeure toujours une clef de compréhension des conflits passés et actuels. Comment le stratège envisage sa conception et son usage dans les guerres? Comment le terrain est-il exploité dans les guerres? Ce numéro double nous en offre un vision d'ensemble

Image : Archives Life, guerre du Vietnam

Pendant plus de deux siècles, de 1633 à 1853 lors de la période dite d’Edo (1603-1868), le Japon s’est fermé au monde extérieur, retiré d’une histoire globale qui se mettait en place sous l’impulsion des Etats européens. Ce numéro permet d'en comprendre les principales dynamiques dans l'espace et le temps ainsi que certains héritages.

Illustration : Phare d’Imazu (Département de Hyōgo), dernier vestige du port d’Imazu duquel partaient les exportations des produits du Kansai vers la ville d’Edo (Cliché N. Baumert, 2011)

La relation entre la géographie historique et les questions militaires est ancienne et forte. Ce premier numéro de la Revue consacrée à cette approche propose des articles inédits issus de recherches récentes et innovantes.

Global Information, Media Diplomaty et Nation branding, Affaire Wikileaks, Révolution Facebook dans les révoltes arabes, affaire Snowden, traitement médiatique permanent des crises et des conflits… les médias sont devenus essentiels pour comprendre la géopolitique du monde contemporain. Ils sont des outils d’intelligence collective et collaborative, mais aussi des instruments d’influence et de rivalités de pouvoir dans les relations internationales. L'approche historique se révèle essentielle pour en comprendre les différents aspects.

La Révolution française transforme profondément le territoire de la France et la société française. La guerre qui oppose la France révolutionnaire à l'Europe des monarques conduit notamment depuis les victoires de Napoléon Bonaparte à la conquête d'une partie de l'Europe et à son occupation, parfois éphémère. Héritier de la Révolution, Napoléon réorganise les territoires annexés ou gouvernés par ses parents et donne l'impulsion à des réformes dans les Etats de ses alliés, qui deviennent parfois ses ennemis, à la faveur des défaites militaires de 1812 à 1815. Mais les circulations d'hommes, d'idées et les transformations réalisés marquent la perception de l'espace des contemporains, l'organisation territoriale en Europe, mais aussi la mémoire collective des peuples. Tributaire de la géographie de l'Europe, Napoléon l'a-t-il durablement modifiée?

Entre le Xe siècle et la fin du XVIIIe siècle, et même jusqu’à la construction européenne contemporaine, la géographie historique de la Lotharingie est mouvante : des États se créent, d’autres disparaissent et, au XXe siècle, la zone lotharingienne a même pu être pensée comme un modèle de nouvelle construction étatique. Comment définir cette évolution territoriale dans le temps ? Ce numéro de la Revue de géographie historique tentera de mettre en valeur la diversité géographique et la spécificité historique, à partir d’approches diverses, de cette région méconnue des Européens.
Sous la direction de François Pernot

Sous la direction de Jean-Pierre Husson et Xavier Rochel

Ce numéro a pour objectif de renouveler les thématiques, outils et exposés des méthodes de la biogéographie forestière. Sont associés les marges, lisières, espaces flous du type « outfield », enfin les trames et objets connexes en privilégiant le pas de temps 1650-1850. Ce dernier correspond à un long continuum de dégradation des sylvosystèmes placés sur la défensive mais aussi cartographiés, inventoriés, avec des visites transcrites et conservées dans les fonds d’archives.
L’objectif est également d’offrir une tribune à dejeunes chercheurs qui énoncent des approches pluridisciplinaires de la biogéographie historique dans ses enjeux patrimoniaux, paysagers, etc. Celles-ci apportent des compléments de réponses aux actuelles questions posées sur les forêts et leurs marges.

Sous la direction scientifique de Michel Deshaies et Nicola Todorov